Frais de télécommunications : que peut-on déduire fiscalement ?

Bien entendu, les déductions fiscales sont soumises à conditions. Elles ne s’appliquent que lorsque les frais engagés servent à générer des revenus pour votre entreprise. Autrement dit, les dépenses privées sont totalement exclues. En ce qui concerne les coûts mixtes d’articles ou services que vous utilisez à la fois à des fins professionnelles et privées, la déduction fiscale n’est possible que pour la partie pro.

Pour obtenir cet avantage, vous devez être en mesure de prouver chaque dépense, chaque frais grâce à une facture ou une note de frais. La date d'achat doit toujours y figurer, c’est important car la dépense doit avoir été effectuée au cours de l’exercice d’imposition de vos revenus.

Les dépenses en télécommunications : frais professionnels, privés ou mixtes ?

Il n’est pas toujours facile de distinguer frais professionnels, privés et mixtes : la frontière est souvent très mince. Le meilleur exemple est celui du smartphone : vous l’utilisez sans doute à des fins professionnelles et privées. Par contre, vous devez savoir sous quel statut vous exercez votre profession : sous une société (une SPRL, par exemple) ou en tant qu'indépendant (entreprise individuelle).

Si vous êtes indépendant en qualité de personne physique, les frais de téléphone sont déductibles proportionnellement à votre usage professionnel. Prenons un exemple concret : si vous utilisez votre smartphone 75% du temps pour vos activités professionnelles, alors vous pouvez déduire 75% de vos frais téléphoniques, c’est aussi simple que ça. Encore faut-il pouvoir justifier de telles proportions. Pour ce faire, il suffit de soumettre votre facture sur laquelle figurent tous les numéros que vous avez appelés.

Pour les sociétés, c’est différent. En effet, elles peuvent déduire 100% de leurs frais, qu’importe qu’ils soient professionnels ou privés. Mais attention, pour les appels privés, le gestionnaire devra payer un impôt sur ce que l’on appelle un avantage de toute nature. En pratique, l’option du forfait est souvent choisie.

Logiciels de bureau : 100 % déductibles

On vous rassure, en ce qui concerne d’autres types de frais, c’est bien plus simple. Par exemple, le développement de site web sert à développer votre entreprise, pas pour vous mettre vous-même en avant. Du coup, tous les frais liés à la création de votre site sont déductibles à 100%, que vous travaillez sous une société ou en tant qu’indépendant. Même chose si vous achetez un logiciel de bureau ou un abonnement à un logiciel comptable dans le cloud.

L’amortissement d’un nouveau PC

Certaines dépenses ne sont pas des coûts, mais bien des investissements, la différence est importante. C’est par exemple le cas lorsque vous achetez un nouveau PC ou quand vous mettez en place un nouveau réseau informatique. Ce genre d’investissement à long terme demande pas mal de mises à jour techniques, et coûte donc relativement cher, et ce sur plusieurs années. Ce principe s’appelle « l’amortissement ».

Le montant que vous pouvez amortir dépend de la durée d'utilisation du bien et de sa valeur résiduelle à la fin de son utilisation. Par exemple, un PC de 1 100 euros peut être amorti sur trois ans. S'il a encore une valeur résiduelle de 200 €, vous pouvez l'amortir de 900/3 ou 300 € par an.

Tablette bon marché ou iPad coûteux ?

Il faut savoir une chose : le fisc n’est pas autorisé à porter un jugement de valeur sur un de vos investissements, quel qu’il soit. Imaginons que vous ayez besoin d’une nouvelle tablette pour le boulot. Vous pouvez opter pour un modèle de base à € 129 ou pour un iPad à € 1 299. La question de savoir si cette dernière option est absolument nécessaire, mais là n’est pas la question.