Voici les 5 tendances ICT de Think NXT pour 2025

Publié le 17/12/2024 dans Evénements

Données et IA étaient au cœur de Think NXT 2024 où 5G, cloud, cyberrésilience et souveraineté digitale dominaient aussi les sessions inspirantes. Ils définissent le paysage IT dans lequel les entreprises réussissent surtout grâce aux collaborations.

Voici les 5 tendances ICT de Think NXT pour 2025

Les 5 tendances ICT de Think NXT pour 2025

Tendance n° 1 : données et IA

Selon le bureau d’études Gartner, 90 % des entreprises envisagent l’IA comme un partenaire commercial pour 2025. Elles comptent sur l’IA pour booster leur productivité, garder une meilleure maîtrise de leur budget ou offrir une meilleure expérience à leurs clients et collaborateurs. Leur principal défi consiste donc à être prêtes pour intégrer l’IA, et c’est là qu’intervient Proximus NXT, forte d’un portfolio de 130 cas d’utilisation de l’IA et assistée par la centaine de spécialistes de l’IA de Codit et Proximus ADA.

Proximus utilise elle-même bon nombre de ces applications. Lorsqu’un technicien prend la photo d’un point d’accès fibre, une application d’IA analyse cette image afin d’évaluer la qualité du travail effectué. On peut trouver un autre exemple dans les boutiques Proximus, où l’IA effectue des prévisions quant à la rotation des produits afin qu’aucun magasin ne commande un stock insuffisant ou excédentaire. L’analyse par IA des appels passés au centre d’appels de Proximus permet quant à elle d’en savoir plus sur les raisons de ces appels ; l’entreprise est ainsi en mesure de mieux briefer ses agents du call center.

Rien de magique

“L’IA générative est en train de faire ses preuves”, déclare Marijke Schroos, directrice générale de Microsoft Belux. “Et non, l’IA n’a rien de magique. C’est un outil. Il s’agit juste de lui trouver le bon cas d’utilisation.” L’enjeu majeur consiste donc à chercher, au sein d’une organisation, ce fameux cas d’utilisation. Il peut s’agir d’applications très simples et pratiques, comme Copilot, qui aide à traiter plus rapidement les e-mails, mais il peut aussi s’agit de cas plus avancés et stratégiques, qui ont le potentiel de redéfinir intégralement certains processus d’entreprise.

Cisco a d’ailleurs trouvé un tel cas d’utilisation de l’IA : savoir comment elle pouvait aider les utilisateurs de Webex. “Les participants à des visioconférences rencontrent parfois des problèmes d’écho ou de bruit, qui peut empêcher les personnes de bien se comprendre”, explique Keith Griffin, Site Leader chez Cisco à Galway, en Irlande. Cisco utilise donc l’IA pour éliminer ces bruits gênants. L’IA générative rédige quant à elle une synthèse juste après une conversation – qu’il s’agisse d’une réunion ou d’un appel au centre d’appels –, avec à la clé, naturellement, un gain de temps.

Tendance n° 2 : 5G

“La 5G est une autoroute où tout se fait à la vitesse de la lumière”, a déclaré Anne-Sophie Lotgering, CEO de Proximus NXT IT, lors de l’événement Think NXT à Malines. “L’impact de cette technologie est considérable, car elle permet de redéfinir des modèles commerciaux existants et d’en concevoir d’entièrement inédits.”

Le rôle clé de la 5G s’explique par l’importance croissante des données. La 5G offre en effet une capacité nettement supérieure, permettant la circulation d’importants volumes de données dans un temps de réponse minime. L’une des grandes différences avec les précédentes générations de connectivité mobile réside toutefois dans le découpage du réseau : la possibilité de diviser le réseau et de donner priorité à certaines applications sur une ‘voie’ distincte.

De l’industrie aux soins médicaux

Un réseau 4G privé fournit à une entreprise une solution fiable pour le trafic de données critiques en temps réel et fait ainsi une réelle différence. Dans un environnement de production, par exemple, la 5G est indispensable pour recueillir les données d’appareils et machines connectés, transmettre ces données pour analyse et fournir un feedback.

On pense notamment, dans ce contexte, à l’utilisation de jumeaux numériques, où aux environnements au sein desquels des cobots sont actifs et où les collaborateurs peuvent travailler avec des lunettes de réalité augmentée. Si la 5G est ici incontournable, c’est parce qu’elle combine une bonne couverture à une latence fiable et ultra-faible.

De la même manière, la 5G donne également lieu à un très grand nombre d’applications nouvelles dans le secteur médical. Ainsi, Proximus NXT, aidée par divers partenaires, a conçu un réseau 5G privé pour l’az groeninge à Courtrai. La 5G y constitue la base d’applications très diverses : de la diffusion d’une opération à des formations à l’aide d’une application de VR. Dans un contexte hospitalier, la 5G offre également une solution pour garantir la disponibilité de communications critiques, réaliser le suivi des actifs (pour les appareils médicaux, par exemple), etc.

L’avantage d’un réseau 5G privé est évident à cet égard. L’hôpital dispose d’une connectivité mobile avec une forte capacité et une très faible latence, et aucune donnée ne quitte le site, y compris les données sensibles des patients.

"La 5G permet d’offrir une expérience tout à fait nouvelle."

Arnaud Lieutenant, Chief Information & Digital Officer de l’Union royale belge des sociétés de Football-Association

La 5G change la donne

Il est clair que la 5G va poursuivre son essor en 2025, entre autres dans le secteur logistique (pensez notamment aux véhicules automatiques et aux drones dans les entrepôts) ou dans les médias (par exemple, avec des caméras en 5G pour la diffusion en direct de compétitions sportives et autres événements). “La 5G change véritablement la donne pour notre secteur”, affirme Arnaud Lieutenant, Chief Information & Digital Officer de l’Union royale belge des sociétés de Football-Association.

“La 5G permet d’offrir une expérience tout à fait nouvelle, par exemple via l’utilisation de la réalité augmentée et virtuelle, qui permettra de suivre un match chez soi comme si on était assis au premier rang du stade.”

Tendance n° 3 : edge computing

“Convertir les données en décisions stratégiques : voilà en quoi consiste l’Industrie 4.0”, déclare Anne-Sophie. “La convergence entre IT et OT se trouve à un point de bascule.” Cette convergence implique que les technologies de l’information et opérationnelles cessent peu à peu de constituer deux univers distincts. Cette évolution met encore plus en évidence l’importance de la gestion des données.

Pour les technologies opérationnelles – pour une machine de production dans une usine, par exemple – la puissance informatique et le stockage se trouvent typiquement au plus près de l’installation ; pas au cœur du centre de données, mais en périphérie du réseau, d’où le terme d’edge computing.

Convertir les données en décisions stratégiques : voilà en quoi consiste l’Industrie 4.0.

Anne-Sophie Lotgering, CEO de Proximus NXT IT

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La société I-care est précisément active dans cet univers convergent d’IT et OT. L’entreprise belge est un leader mondial de la maintenance prédictive et prescriptive. “Les données sont la matière première de toute décision”, précise Pierre Colon, Strategic Marketing Director chez I-care. L’IoT permet ainsi de recueillir de nombreuses données au sein d’un environnement opérationnel. “Des capteurs sans fil permettent d’enregistrer des données en continu au sein d’une installation, alors que traditionnellement – manuellement, donc –, cela ne se faisait peut-être qu’une fois par trimestre.”

Cette collecte et cette analyse continues des données permettent de prédire, et donc d’anticiper les défaillances d’une installation. “Ceci permet d’économiser d’importants coûts liés à la maintenance et prolonge la durée de vie des installations.” Dans un exemple cité par Pierre Colon lors de Think NXT, l’approche d’I-care a en outre eu un fort impact sur l’empreinte écologique de l’usine. “En misant sur la maintenance prescriptive, l’entreprise est parvenue à réduire sa consommation énergétique et, conséquemment, son empreinte écologique de 2,6 millions de tonnes de CO2.”

Tendance n° 4 : cyberrésilience

Une entreprise du Benelux sur trois a été confrontée à au moins un incident lié à la cybersécurité en 2023 : c’est l’une des conclusions du Cybersecurity Report 2024 de Proximus NXT. “Un tel incident a presque toujours un lourd impact opérationnel”, précise Anne-Sophie. “Il peut s’agir d’une baisse de la productivité, mais aussi de la perte de données clients, de données opérationnelles et de propriété intellectuelle.”

L’utilisateur est partout

Les défis liés à la cybersécurité vont continuer d’augmenter en 2025, et c’est la raison pour laquelle le concept de cyberrésilience prend de plus en plus d’importance pour le secteur. Lorsqu’il n’est plus suffisant de prévenir ou de repousser les attaques, il convient avant tout de devenir résilient. “L’utilisateur classique – qui travaille uniquement sur un ordinateur au bureau – n’existe plus”, note Andy Quaeyhaegens, Senior Solutions Engineer chez Netskope. “Aujourd’hui, l’utilisateur est partout. Auparavant, lorsque quelqu’un essayait de se connecter le soir à un serveur d’entreprise depuis un appareil mobile, c’était suspect ; à présent, c’est tout à fait normal.”

L’approche SASE (Secure Access Service Edge) répond à cette nouvelle réalité. Il s’agit d’un cadre qui combine SD-WAN et SSE (Security Service Edge) et les propose comme un service via le cloud. Cette nouvelle architecture n’exige cependant pas de se débarrasser sans ménagement de toutes les mesures de sécurité existantes. “Considérez-la plutôt comme un parcours”, a-t-on pu entendre à Think NXT.

On peut par exemple implémenter le SASE lorsqu’on rénove ses espaces de travail. “Mais aussi lorsqu’on souhaite simplifier son environnement de sécurité”, ajoute Andy, “ou lorsqu’on désire faire de la sécurité un business enabler plutôt que de la considérer seulement comme un poste de dépenses.”

Pour les clients, la réputation et la législation

Chez Stibbe, l’importance de la cyberrésilience est une chose qui va de soi. Le cabinet d’avocat gère de nombreuses données sensibles de ses clients. Un incident de sécurité aurait ainsi non seulement des conséquences graves pour ces derniers, mais aussi pour la réputation du cabinet lui-même. Par ailleurs, de nombreuses nouvelles lois, comme la directive NIS2, ont fait leur apparition ces dernières années, imposant des exigences supplémentaires en matière de cybersécurité.

“La nécessité de conformité doit cependant représenter davantage qu’une simple case à cocher”, souligne Fabrice Clément, CISO chez Proximus et membre du conseil d’administration de la Cyber Security Coalition, “car sans conformité, une entreprise ne peut tout simplement par fonctionner.”

Avec Davinsi Labs et Proximus NXT comme partenaires, Stibbe a opté pour une approche basée sur le Zero Trust et les directives du Cybersecurity Framework du NIST (National Institute of Standards and Technology). Ce cadre aide les organisations à évaluer et améliorer leur capacité à prévenir, détecter et réagir aux risques de cybersécurité. Concrètement, Stibbe emploie divers services de sécurité de Davinsi Labs et peut ainsi maintenir le degré souhaité de cyberrésilience avec son équipe actuelle, même à l’heure où le besoin de sécurité ne fait que s’accroître.

Tendance n° 5 : souveraineté digitale

Digital Sovereignty

“La souveraineté digitale n’est pas une priorité comme une autre”, avertit Anne-Sophie. “C’est une nécessité des plus urgentes pour toute organisation.” Les données sont une possession importante d’une entreprise, et ces données ne se trouvent généralement pas que dans un centre de données propre, mais aussi dans un ou plusieurs environnements cloud. Pour garantir la souveraineté de ces données, il est indispensable d’adopter une nouvelle approche stratégique du cloud.

Le cloud public est, en effet, le champ d’action de plusieurs hyperscalers américains, en vertu de quoi le gouvernement des États-Unis peut exiger de ces fournisseurs l’accès aux données qu’ils gèrent. Pour résoudre ce problème, Proximus NXT propose une solution de cloud souverain qu’elle a conçue avec Microsoft et Google et grâce à laquelle les données restent sur le sol européen et ne sont pas accessibles aux fournisseurs de cloud – ni, donc, aux gouvernements étrangers concernés.

Ceci fait du cloud souverain la solution idéale pour les organisations désireuses de profiter des avantages du cloud public, mais qui ne souhaitent ou ne peuvent pas, pour l’heure, utiliser ce modèle de cloud.

Les cybercriminels sauvegardent les données en supposant qu’ils sauront les décrypter ultérieurement.

Tom Engels, Secure Networking & Automation Portfolio Lead chez Proximus NXT Pays-Bas

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L’informatique quantique

Dans ce contexte de souveraineté des données, l’informatique quantique doit, à terme, jouer un rôle clé. Si l’informatique quantique répondra à des problèmes que nous ne parvenons pas encore à résoudre, elle posera un défi de taille en matière de sécurité : il est en effet prévu qu’elle parvienne, d’ici une quinzaine d’années, à déchiffrer la cryptographie actuelle. “Aujourd’hui, on crypte des données pour les rendre illisibles et, ainsi, les protéger”, explique Tom Engels, Secure Networking & Automation Portfolio Lead chez Proximus NXT Pays-Bas.

“Avec un PC classique, il faudrait des milliers d’années pour craquer ce code. Mais dans le futur, avec un ordinateur quantique, cela ne prendra que quelques heures.” Nous avons donc besoin de cryptographie post-quantique : une protection qui résistera à l’ère quantique.

Quinze ans, cela paraît encore bien loin. Mais les cybercriminels aussi anticipent l’avenir dès à présent, notamment lorsqu’ils s’emparent de données cryptées. “Ils sauvegardent ces données”, explique Tom, “en supposant qu’ils sauront les décrypter ultérieurement.” On peut de ce fait s’interroger quant à la question de la durée de vie des données. Les informations des cartes de crédit ne restent pertinentes que pendant cinq ans, et ne sont donc pas concernées.

Mais les données à la durée de vie plus longue, comme les numéros du Registre national ou la propriété intellectuelle, le sont bel et bien. Dans le futur, une nouvelle forme indéchiffrable de cryptographie – basée elle aussi sur l’informatique quantique – devra donc en garantir la sécurité.

La collaboration bénéficie à tous

Anne-Sophie Lotgering, CEO de Proximus NXT IT, et Marijke Schroos, directrice générale de Microsoft Belux, ont également mis en lumière, lors de Think NXT, l’importance de partenariats forts et d’un écosystème robuste. “La collaboration est essentielle pour qui désire se focaliser pleinement sur l’innovation”, assure Anne-Sophie. En effet, aujourd’hui, les entreprises qui souhaitent faire cavalier seul ne parviendront plus à suivre les évolutions du secteur technologique. “D’où l’importance de réfléchir ensemble”, poursuit Anne-Sophie. “Notre partenariat avec Microsoft en est un bel exemple.”

Plus tôt dans l’année, le Groupe Proximus et Microsoft ont pris la décision de prolonger de cinq ans leur collaboration stratégique, avec pour objectif, entre autres, d’accélérer l’innovation en matière de communication digitale et de services cloud.

Cette collaboration doit renforcer encore la position dominante de Proximus NXT et Microsoft en Belgique, mais aussi à l’étranger. “Nous travaillons ensemble depuis longtemps, mais cette collaboration va désormais encore s’intensifier”, indique Anne-Sophie. “Ainsi, nous sommes depuis peu un Certified Azure Expert Managed Service Provider. Nos équipes chez Proximus NXT, Codit, Proximus NXT Luxembourg et Proximus Ada ont travaillé d’arrache-pied pour obtenir cette certification.”

L’enjeu réside dans la constitution d’une équipe dont les membres individuels se complètent mutuellement. Et cela implique davantage que le seul genre.

Barbara Van Den Haute, Public Sector Lead chez Microsoft

Une touche féminine

Avec Anne-Sophie et Marijke, ce sont deux leading ladies du secteur IT belge qui se tenaient sur la scène de Think NXT. Mais le monde de la technologie aurait indubitablement tout intérêt à une touche féminine plus présente encore, car les femmes ne se focalisent pas exclusivement sur la technologie même, mais aussi sur l’aspect commercial au sens plus large, comme on a pu l’entendre lors d’un débat autour de la diversité et l’innovation.

“L’enjeu réside dans la constitution d’une équipe dont les membres individuels se complètent mutuellement”, note Barbara Van Den Haute, Public Sector Lead chez Microsoft. “Et cela implique davantage que le seul genre.”

BeCode, qui organise des bootcamps de coding inclusifs, mise avant tout sur la confiance. Béatrice de Mahieu, son CEO, nous en dit plus : “Nous voulons inspirer non seulement les femmes qui participent à nos bootcamps, mais aussi leur familles et leurs amis, afin que tous réalisent que les femmes peuvent occuper des fonctions intéressantes dans l’informatique.” Dans la pratique, il reste nécessaire de miser activement sur la diversité. Si les entreprises cotées y sont légalement tenues, les plus petites organisations ont moins tendance à se pencher sur la question.

Trop peu de diversité, mais de l’inclusivité

Pourtant, plus de diversité bénéficierait à n’importe quelle organisation. “À vrai dire, cela va de soi”, estime Aurélie Couvreur, CEO du MIC, un partenariat entre Proximus, Microsoft et la Région wallonne. “Pourtant, les choses n’avancent pas d’elles-mêmes. Les jeunes femmes ont moins de chances d’être recrutées : cela reste une réalité.” Les hommes aussi, par ailleurs, doivent faire face à plus de préjugés. “Un homme qui demande un congé sabbatique pour s’occuper de ses enfants sera vite mal perçu”, constate Béatrice.

À noter cependant que, si le secteur IT est encore trop peu diversifié, il n’en est pas moins inclusif. “Les femmes actives dans ce secteur le confirment”, précise Aurélie. “Homme ou femme, cela ne fait aucune différence, bien que davantage de femmes devraient pouvoir choisir de travailler dans l’informatique. Plus de diversité reste bienvenue.” Car là encore, on en fait plus ensemble où, comme on a pu l’entendre lors de Think NXT 2024 : ‘Shaping a bright tomorrow, together’.