Le financement participatif : une école idéale pour les jeunes entrepreneurs
Publié le 12/12/2017 dans Soyez inspiré
Le financement participatif (ou crowdfunding en anglais) a pris un essor considérable ces dernières années. De plus en plus d’entreprises s’inscrivent sur des plateformes de crowdfunding pour collecter des fonds destinés à fabriquer un produit. Comment cela fonctionne-t-il ? Pieter Van Moll, de Bambooti, nous parle de son expérience.
Kickstarter
Bambooti, une start-up située à Lommel, fabrique des coques de protection pour MacBooks et iPhones principalement. Au départ spécialisée dans les coques en bois, la marque en propose désormais aussi en pierre naturelle. “Nous nous sommes inscrits sur la plateforme américaine Kickstarter”, explique Pieter Van Moll, l’un des cofondateurs de l’entreprise. “Nous l’avons choisie parce qu’elle était (et est toujours) la plus grande plateforme de financement participatif au monde. Cela nous a permis de cibler un public le plus vaste possible. Nos clients viennent d’ailleurs du monde entier : Chine, Japon, Indonésie…”
Objectif = 10.000 dollars
Pieter Van Moll et son partenaire s’étaient fixé l’objectif de rassembler 10.000 dollars pour cette première campagne. Un montant qui fut très vite atteint et même dépassé, puisqu’ils ont collecté un total de 23.000 dollars. Pour les coques en pierre développées par la suite, l’objectif était fixé à 20.000 dollars et les deux associés l’ont de nouveau dépassé en recueillant un peu plus de 23.000 dollars.
Outil de marketing
“En fait, nous n’avions pas vraiment besoin de cet argent, car la production était déjà plus ou moins financée”, confesse le jeune entrepreneur limbourgeois. “Kickstarter nous a donc surtout servi à faire du marketing. Vous pouvez y créer une communauté de base autour d’un produit avant même qu’il n’existe. Les internautes qui vous soutiennent sont les ambassadeurs de votre marque, ils font votre publicité par le bouche-à-oreille.”
Créer une communauté
Créer une communauté exige aussi une certaine méticulosité, poursuit Pieter Van Moll. “Réaliser des vidéos sur vos produits, sonder les consommateurs, recueillir leurs adresses e-mail… Il faut impérativement que vos investisseurs aient le sentiment qu’ils participent activement à votre projet.
Une fois qu’il est lancé sur Kickstarter, vous devez aussi vraiment les inciter à investir directement. En effet, les projets lancés sur Kickstarter sont extrêmement nombreux et seuls les plus populaires se retrouvent dans le haut du classement sur le site. Autrement dit, si vous parvenez à recueillir un beau montant dès le premier jour, les internautes seront plus nombreux à découvrir votre projet et vous profiterez d’un effet boule de neige.”
Aperçu de votre succès potentiel
La création d’une communauté vous donne déjà une idée du succès potentiel de votre produit, affirme Van Moll. À partir de là, vous pouvez estimer le montant que vous allez pouvoir récolter sur Kickstarter et fixer vos objectifs. “N’oubliez pas de compter les frais d’envoi, la TVA et bien sûr, les frais prélevés par Kickstarter. Ces derniers s’élèvent à environ 5 % des fonds collectés”, précise encore Van Moll.
Jouer à l’entrepreneur
Pour le fondateur de Bambooti, l’aventure Kickstarter est une ‘école idéale’ pour les jeunes entrepreneurs. “Une campagne de ce type vous fait découvrir la réalité du métier d’entrepreneur : faire du marketing, trouver des clients, obtenir un financement, lancer la production, livrer les produits… C’est une façon de jouer à l’entrepreneur en commençant par un projet de taille modeste.”
Pieter Van Moll a étudié la physique à l’UHasselt et l’ingénierie civile à la KULeuven. Durant ses études, il gérait déjà sa boutique en ligne et sa petite entreprise de réparation de téléphones. Avec son partenaire Freek Gielen, il a créé une troisième petite entreprise spécialisée dans la fabrication de lunettes de soleil en bois. C’est ainsi qu’est née Bambooti. L’idée des coques en bois et en pierre est venue par la suite.