Les 6 conseils de Belinda, coiffeuse, pour la reprise de votre activité
Publié le 02/06/2020 dans Service
Belinda van Hoorde peut se targuer de 35 ans d'expérience en tant que coiffeuse. Depuis 15 ans, elle tient en outre L'Atelier Verseau. Si la crise du coronavirus l'a contrainte à fermer temporairement les portes de son salon de coiffure, elle n'est pas restée les bras croisés pour autant. Grâce à son salon mobile, elle propose à ses clients des packs coloration prêts à l'emploi et d'autres produits capillaires. Belinda : « C'est ce que font les entrepreneurs : repérer de nouvelles opportunités et innover. » Avec ces 6 conseils, elle explique ce qu'elle juge important dans l'entrepreneuriat.
1. Trouvez votre ADN : pour quelle raison vos clients reviennent-ils ?
« Il y a énormément de salons de coiffure à Anvers. La plupart de mes confrères connaissent leur métier, se recyclent régulièrement et suivent les tendances de près. Vous devez donc essayer de sortir du lot, de développer un ADN propre à votre salon. Car c'est pour cette raison que vos clients reviennent à chaque fois. » Qu'est-ce qui caractérise alors L'Atelier Verseau ? « Le traitement royal que vous recevez. Pour les clients, se rendre chez le coiffeur est un moment pour soi.
Nous les accueillons donc à la porte et leur offrons directement une bonne tasse de café ou un verre de cava. Le salon est toujours impeccable, nos massages du crâne sont des plus relaxants et les serviettes sont toujours bien chaudes. » Autre caractéristique du salon : le choix d'utiliser des produits sans ammoniac, sans parabènes et sans sulfates. Et pour sa marque de distributeur, L'Atelier Verseau s'est consciemment tourné vers un fabricant qui travaille avec des conditionnements en plastique issu des océans.
En tant qu'entrepreneur, vous devez aller de l'avant, pour vos clients, pour votre personnel et pour vous-même.
2. Exploitez les nouvelles opportunités
« Si je me suis ennuyée pendant le confinement ? Pas du tout, au contraire ! Très vite après la fermeture, j'ai lancé des packs coloration. Ces packs contiennent une cape jetable, des gants, un récipient pour mélanger et une coloration personnalisée. Je prépare directement la couleur dans ma voiture, devant le domicile du client, qui doit alors l'appliquer dans l'heure.
Ces packs ont tout de suite eu du succès et ma voiture s'est vite transformée en salon de coiffure mobile. J'ai reçu de mes clients des dizaines de photos montrant le résultat de la coloration, de gentils messages de remerciement et de chouettes réactions sur Instagram. Ça fait chaud au cœur ! »
3. Donnez le maximum pour vos clients et votre personnel
Lorsque les restaurants, les écoles et les magasins ont fermé, les salons de coiffure ont pu rester ouverts encore un moment. Mais afin de garantir la sécurité de ses collaborateurs, Belinda a immédiatement mis tout le monde au chômage technique. « J'ai tout de suite senti que ce n'était qu'une question de temps avant qu'on doive également fermer.
Cette semaine-là, je suis toutefois restée disponible pour mes clients. J'ai eu des journées chargées, de parfois plus de 12 heures, car tout le monde voulait se faire coiffer tant que c'était encore possible. Lorsque le salon a dû fermer ses portes, j'ai appelé tous mes clients afin de leur présenter les packs coloration. J'ai peut-être un peu moins de contacts, mais j'ai le sentiment qu'ils sont beaucoup plus intenses. »
4. Discutez avec vos clients et adaptez votre service
Belinda a tout prévu afin de pouvoir accueillir à nouveau ses clients le jour de la réouverture des salons de coiffure. Le matériel d'hygiène nécessaire à l'entrée du salon : du désinfectant et des lingettes pour la poignée, des masques de protection pour chaque client et des gants. À chaque place, il y a du gel pour les mains ainsi qu'un spray pour désinfecter le siège et la cape de chaque nouveau client.
Des parois en plexiglas sur mesure seront également installées entre les bacs de lavage. Belinda : « Tout sera prévu pour garantir la sécurité des clients. L'Union des coiffeurs belges nous conseille de ne pas mettre de livres ou de magazines à disposition et de ne pas proposer de boissons. Mais nous laisserons le choix aux clients parce que pour beaucoup de gens, cela fait partie du plaisir de venir chez le coiffeur. Chaque client est différent. Une communication et un service adapté sont dès lors essentiels. »
Un coiffeur donne bien plus qu'une nouvelle coiffure à ses clients.
5. Anticipez
« J'avais prévu d'entamer des travaux en octobre 2020 – je veux relooker tout le salon. Mais je vais probablement les repousser. Avec l'architecte, nous avons déjà convenu d'adapter autant que possible les plans aux mesures de sécurité liées au coronavirus. Car ce ne sera plus jamais vraiment comme avant. L'hygiène et la distanciation sociale resteront sûrement importantes. Puis qui sait, le coronavirus n'est peut-être pas le dernier virus que nous connaîtrons. »
6. Les jeunes doivent oser entreprendre
« Dès mon plus jeune âge, j'ai voulu devenir coiffeuse et j'ai entamé un contrat d'apprentissage à l'âge de 15 ans. J'ai longtemps été salariée, jusqu'à ce que je prenne conscience que l'entrepreneuriat était fait pour moi. Oui, c'est source d'incertitudes. Et oui, il faut travailler dur. En tant qu'entrepreneur, vous ne pouvez jamais vous reposer sur vos lauriers ni vous contenter de ce que vous avez.
Vous devez aller de l'avant – pour vos clients, pour votre personnel et pour vous-même. Je suis donc de près les tendances ainsi que mes confrères en Belgique et à l'étranger afin de continuer à innover en permanence. J'adapte mon service aux souhaits de mes clients. Et je n'arrête jamais. Cela demande énormément d'énergie, mais ça en procure aussi beaucoup. »
Belinda à propos du métier de coiffeur :
« Ce que j'aime le plus dans mon métier ? La combinaison d'artisanat et de contact social. C'est une profession tellement positive. Nous prenons soin des gens, au sens propre. Nous les rendons élégants et nous sommes à leur écoute. Lorsqu'ils s'en vont, ils n'ont pas seulement une nouvelle coiffure : ils se sentent aussi détendus et fiers. Notre métier est souvent sous-estimé – nous ne sommes "que" des coiffeurs. J'espère cependant qu'après le confinement, les gens estimeront davantage notre profession. »
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Katleen
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