Les plus grands sportifs belges : Frederik Deburghgraeve, vers l’or et la gloire à Atlanta

Tout un symbole. Si ce n'est pas encore la nuit le 20 juillet 1996 à Atlanta, le décalage horaire fait qu’en Belgique, nous sommes le 21 juillet, jour de fête nationale. Chez nous, il est 3 heures du matin lorsque Frederik Deburghgraeve se met debout sur son plot de la piscine olympique d’Atlanta. Un peu plus d’une minute après son plongeon, le Belge va marquer l’histoire de la natation noir-jaune-rouge. 

Revanchard

Rapidement lancé dans les grandes compétitions, Frederik Deburghgraeve connait une choc retentissant lors des JO de Barcelone où il ne passe pas les éliminatoires sur le 100m brasse. La déception est telle qu’il quitte les bassins et commence à travailler dans une brasserie. Mais très vite, la natation lui manque et il décide de se mettre un nouvel objectif : les JO d’Atlanta. 

Sa route des JO est encourageante : troisième des Championnats du monde de 1994 et il devient ensuite champion d’Europe en 1995 sur le 100m brasse. A Atlanta, très vite, le Belge montre qu’il faudra compter avec lui en réalisant un nouveau record du monde en demi-finale. La suite sera du même acabit pour le natif de Roulers. 

Dans la légende 

La pression est maximale sur le favori de cette finale. D’autant qu’il peut entrer dans l’histoire de notre pays qui, jusque-là, a dû se contenter en natation de la seule médaille de bronze d’Ingrid Lempereur sur le 200m brasse à Los Angeles en 1984. Deburghgraeve est en tête à mi-course, mais il est parti trop vite, l’acide lactique commence à faire ses effets sur ses muscles. 

Sa victoire, il va aller cela chercher au mental pour 12 centièmes de seconde devant le chouchou local qui a terminé fort, Jeremy Linn. Pas de nouveau record du monde mais qu’importe, la médaille d’or est plus importante pour ce qui reste jusqu’à présent le plus bel exploit de la natation belge. "Je savais que j’allais gagner à Atlanta. Nul ne tenait compte de moi et ça me vexait. C’est ce qui rend cette victoire si précieuse" a dit à l’époque Fred Rocket.

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