Peut-on gagner le Tour sans se doper?
Finir avec le maillot jaune sur les Champs-Elysées est un exploit qui peut sembler surhumain. Est-il possible de réaliser un tel tour de force sans se doper? L’image du cyclisme a longtemps été ternie par les scandales de dopage, au point que les coureurs qui grimpent sur le podium sont toujours scrutés avec méfiance. À tort ou à raison?
De Pickx

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Selon un certains Lance Armstrong, "le Tour de France est impossible à gagner sans dopage". Malheureusement, les chiffres semblent lui donner raison. D’après Het Laatste Nieuws, 92% des vainqueurs des grands tours de ces 25 dernières années (de 1993 à 2017 pour être exact) ont été exposés au dopage. Si l’on ajoute les lauréats des deux dernières années, ce chiffre baisse à 81%, ce qui reste toutefois alarmant.
Le cyclisme est un sport extrêmement dur qui exige de ses adeptes qu’ils repoussent sans cesse leurs limites. Mais est-ce parce qu'on en impose trop aux coureurs qu'ils se voient obligés de recourir à des "aides" pour tenir le rythme ? La question risque de se poser encore cette année, vu le parcours musclé défini par les organisateurs de la Grande Boucle.
Pas d’illusions
En 1998, année de la triste affaire Festina, le journaliste Hans Halter écrivait que "tant que le Tour existe, ses participants se doperont". Apparu dès la fin du XIXe siècle, le dopage fut au départ autorisé dans le cyclisme. Ce n’est qu’au milieu des années 1960 que les premières règles antidopages ont été introduites. Depuis lors, certains coureurs et médecins du sport tentent de contourner le règlement grâce à des pratiques de plus en plus ingénieuses.
Ces dernières années, il semble que le peloton du Tour de France soit resté plutôt propre. Le site Cyclisme-dopage.com a montré que le nombre de tricheurs a fortement diminué: si en 1998, 52,9% des coureurs du Tour étaient impliqués dans des cas de dopage, ce chiffre est tombé à 8,6% en 2017.
Cependant, même si les statistiques évoluent dans la bonne direction, il y a toujours lieu de se méfier. L'illusion selon laquelle la Petite reine serait débarrassée de ses vieux démons a été balayée par la Commission Indépendante de Réforme du Cyclisme (CIRC), organe chargé d’enquêter sur les problèmes de dopage. Celle-ci a estimé dans un rapport que 20% à 90% des coureurs se dopent encore aujourd’hui; la plupart passent juste sous les radars.

Les mentalités changent
Selon ce même rapport, les jours de l’EPO, cette célèbre hormone capable d’entraîner des gains de performance allant jusqu’à 15%, est révolue. Aujourd’hui, les coureurs s’y prennent plus subtilement. Ils jouent avec les limites des contrôles anti-dopage et tirent le meilleur parti des autorisations de certains produits à des fins thérapeutiques. En outre, l’usage de microdoses de substances interdites permet de tromper les tests en restant dans les limites autorisées.
Si un vélo sans dopage reste un voeu pieux, ne soyons pas pour autant pessimistes. Le cyclisme actuel offre des perspectives d'avenir plus saines. Il suffit de penser aux jeunes talents (Bernal, Evenepoel, Pogacar) qui franchissent le pas vers le plus haut niveau beaucoup plus rapidement et facilement qu’avant. Les différences de temps entre les ténors diminuent également de plus en plus et les exploits surhumains deviennent de plus en plus rares.
Enfin, on constate malgré tout un changement de mentalité dans le chef des responsables du sport. Les organisateurs des grands tours retrouvent peu à peu la raison et proposent des parcours plus courts et moins exigeants. Une étape de 230 kilomètres avec 5 grands cols serait aujourd’hui impensable. Une bonne chose pour les coureurs et un grand pas vers la purification du cyclisme.

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