Les 10 chansons de protestation qui ont rencontré le plus de succès
Musique |
« Vous avez des problèmes ? Mettez-les en musique ! » Voilà comment ça se passe. Une multitude d’artistes ont exprimé leur mécontentement à propos de problèmes de société en chanson et cela dure depuis des siècles. Quelles sont les 10 chansons de protestation les plus chantées de l’Histoire ? Voici notre sélection.
« Imagine there's no heaven - It's easy if you try - No hell below us - Above us only sky.» Elle a été reprise en chœur par des millions de personnes sur la planète, comme vous venez sans doute de le faire. « Imagine » est l’une des chansons de protestation hippie les plus célèbres. Il s’agit du rêve naïf de John Lennon de voir la paix s’imposer partout dans le monde. En 1971, il s’inspire d’un poème que son épouse Yoko Ono avait écrit au début des années 60 pour la créer. Pour le magazine musical Rolling Stone, ce disque est le plus beau cadeau que Lennon ait offert au monde. En 1980, après l’assassinat de l’ancien Beatle, « Imagine » s’est une nouvelle fois classée au sommet des charts en Grande-Bretagne.
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La reine Elizabeth II apprécie-t-elle cette chanson ? Aucune idée, mais elle a en tout cas mis une touche de punk dans sa vie. Quoi qu’il en soit, les Sex Pistols ont utilisé le titre de l’hymne national britannique et ont écrit une chanson en l’honneur de la reine Elizabeth II pour son Jubilé d’argent le 7 juin 1977. La chanson figure sur l’album « Never Mind the Bollocks, Here’s the Sex Pistols ». À l’origine, cette chanson devait s’appeler « No Future », un titre qui reflétait mieux ce que le groupe pensait de la monarchie : une connerie ! La comparaison avec « a fascist regime » et la phrase « there is no future in England’s dreaming » ont été jugées trop sulfureuses par la BBC qui n’a pas voulu passer le disque.
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Le message est on ne peut plus clair. « Combattre le pouvoir ». Public Enemy, déjà un groupe star lorsque cette chanson est sortie, a écrit ce titre hip-hop classique pour le film de Spike Lee « Do the Right Thing ». « Fight the Power » fut un succès mo-nu-men-tal (il figure sur l’album « Fear of a Black Planet ») et Chuck D s’en prend même à Elvis et à toute la pop culture « blanche » : « Elvis was a hero to most / But he never meant shit to me.» Le message de cette chanson a souvent été mal interprété. Il ne s’agit en effet pas de combattre l’autorité en tant que telle, mais plutôt les abus qu’elle peut commettre. « Fight the Power » regorge de samples de la culture « black ».
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« Grab it and change it, it’s yours.» Stiff Little Fingers, originaire de Belfast, a toute la légitimité pour chanter les problèmes de l’Irlande du Nord, car le groupe en est issu. Ils parlent de la violence sectaire, des brutalités policières, du terrorisme et de la présence militaire dans les rues. « Alternative Ulster » sort en 1979 sur l’album « Inflammable Material », mais Stiff Little Fingers n’imagine pas pour autant un avenir sombre : prenez l’avenir dans vos mains, écrivent-ils, il vous appartient. « An Alternative Ulster; Grab it and change it, it's yours; Get an Alternative Ulster; Ignore the bores and their laws; Get an Alternative Ulster; Be an anti-security force; Alter your native Ulster; Alter your native land.»
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Nelson Mandela, paix à son âme, est le symbole de la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud. Il a passé une grande partie de sa vie enfermé à la prison de Robben Island. Dans l’Afrique du Sud des années 80, la ségrégation est visible quotidiennement. Blancs et Noirs n’ont pas les mêmes droits : les Blancs dominent et les Noirs subissent. Mais le monde change, l’appel à l’égalité et l’exigence de libérer Nelson Mandela sont de plus en plus forts. The Special A.K.A. les met en musique sous la plume de Jerry Dammers. Dammers ne connaît pas bien Nelson Mandela avant d’assister à un concert antiapartheid à Londres. Mais ce concert lui donne l’idée d’une chanson. « Je n’aurais jamais imaginé qu’une chanson puisse avoir un tel impact », raconte-t-il plus tard. « Et certainement pas qu’elle puisse devenir un jour un hymne national ».
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Rubin « Hurricane » Carter. Un Afro-Américain avec « a hell of a right jab ». En d’autres mots, un homme qui sait comment attaquer ses adversaires. Carter avait un brillant avenir de boxeur. Le talent, la détermination, la volonté : il avait tout. Jusqu’à ce qu’il soit arrêté un soir et accusé d’un triple meurtre avec lequel il n’a rien à voir. Dans un bar, une bande a assassiné trois personnes. Carter n’a pas été aperçu dans le coin, mais un témoin affirme qu’il l’a vu. Il est arrêté et condamné à la prison à vie après un procès express. Bob Dylan a lu sa biographie, il a pris sa guitare et son stylo et a écrit « Hurricane » pour dénoncer le déni de justice dont a été victime Rubin Carter. La chanson est un immense succès et, on peut le penser, a joué un rôle dans la libération de Carter après 20 années de prison. Rubin Carter est mort en 2014.
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Au début des années 90, les radios diffusent en boucle un riff et une chanson dans laquelle on peut entendre « Fuck you, I won’t do what you tell me » à 23 reprises. La chanson sonne agréablement aux oreilles des adolescents de l’époque. Mais savent-ils qu’il s’agit d’une chanson de protestation ? On la doit à Zack de la Rocha, le leader du groupe Rage Against The Machine (quel nom déjà !) qui condamne l’infiltration de la police par des suprématistes blancs ; cela mène au profilage racial et aux bavures à l’encontre des Noirs comme on a pu en connaître à Los Angeles cette année-là après la mort de Rodney King, un Afro-Américain qui a eu le malheur de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
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Maya Arulpragasam, la fille d’un activiste sri-lankais tamoul, sait ce dont elle parle quand elle évoque la lutte quotidienne des migrants et des réfugiés qui fuient les régions du Sri Lanka où la guerre fait rage. « Paper Planes » est une chanson « underdog » et donne une impression, un instantané de la réalité que doit ressentir un réfugié lorsqu’il arrive dans un pays hyper capitaliste comme les États-Unis. Avec la phrase « All I wanna do is « bang-bang-bang » and take your money » (Tout ce que je veux c’est faire bang-bang-bang et prendre tout votre argent), elle reprend le stéréotype que peuvent avoir certains « locaux » lorsqu’ils entendent que des réfugiés veulent venir chez eux. « Ils nous prennent tout, monsieur ! Et ils ne font rien, n’apportent rien à la société ». Des mots qui restent bien d’actualité aujourd’hui.
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Frankie est-il maintenant arrivé à Hollywood ? C’est probable. Avec « Two Tribes », le groupe signe une chanson de protestation contre la prolifération nucléaire et la peur de la bombe. L’URSS et les États-Unis roulaient des mécaniques, se vantaient chacun d’avoir « la plus grosse » (bombe évidemment) et faisaient peser une lourde menace sur la planète : l’apocalypse nucléaire était proche. « Two Tribes » est un énorme succès porté par le clip où l’on voit le président Reagan se battre au corps à corps avec son rival soviétique pendant que la planète disparaît. On peut aussi entendre la chanson dans le film Mad Max 2 : « quand deux tribus guerrières partent à la guerre ».
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Peter Gabriel, ancien membre de Genesis, a écrit cette chanson antiapartheid pour son troisième album solo (« Melt »). Il y raconte l’histoire de Steve Biko, un activiste antiapartheid qui devint une figure de la lutte contre la ségrégation après avoir été tué en prison. Steve Biko a été placé sous le feu des projecteurs grâce au journaliste Donald Woods et cela eut un tel retentissement qu’un film lui a été consacré : « Cry Freedom ». Peter Gabriel raconte ce qu’il s’est passé lors de cette journée fatale. Le titre a connu un gros succès, mais en Afrique du Sud, il a rejoint la liste des chansons interdites.
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Un classique du reggae qui est aussi un plaidoyer contre la pauvreté. La chanson a été écrite par Peter Tosh et Bob Marley après une tournée de Marley à Haïti où le chanteur est frappé par l’immense pauvreté de la population locale. C’était en 1973 et 45 ans plus tard, les choses n’ont pas beaucoup changé. Bob Marley chante cette chanson lors de chacun de ses concerts, généralement à la fin. C’est également le dernier titre qu’il a interprété en live le 23 septembre 1980.
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Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.
Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans