Le renouveau de la gestion des stocks grâce à l'IA

Imaginez devoir gérer plusieurs centaines de références, produit par produit, manuellement. Votre tâche serait d’éviter les ruptures de stock ou les surplus, de gérer les grosses périodes d’affluence comme les soldes ou encore de cibler les produits défectueux. Tout cela serait réalisé via un ERP déployé sur plusieurs écrans. Un casse-tête, nous direz-vous ! Et bien, c’est ce qu’un spécialiste devait vivre en permanence pour tous les shops Proximus. “L’optimisation des stocks était tout un art et, même, une tâche impossible avec l’augmentation progressive du nombre de références à traiter”, explique Jean-Christophe Goens, spécialiste chez Proximus. Mais ça, c’était avant !

L’IA, renfort de choix

Proximus a en effet décidé d’introduire l'IA comme une couche supplémentaire de logique pour optimiser le système ERP existant. Une délivrance ! “La technologie a permis d’augmenter le nombre de références traitées. De 200, on est passé à plus de 800 références”, poursuit Bernard Löwenthal, Devices Team Manager chez Proximus. Sans compter le gain de temps considérable. “Cela ne prend plus que quelques minutes par jour à un opérateur”. La transition a rapidement permis aux opérateurs de se concentrer sur d'autres tâches.

Bernard Löwenthal, Devices Team Manager chez Proximus

Un système particulièrement précis

La technologie en présence se base sur un modèle de Machine Learning sophistiqué. “Sa précision repose sur des données de qualité en quantité suffisante, une interaction avec les experts pour ajuster la solution en permanence et une approche simple et pragmatique”, explique Guillaume Marion, Data science lead chez Proximus ADA. Les données utilisées pour orienter le système ERP proviennent en fait d’un programme, intégrant informations, données techniques, prix et prévisions. “Les actions sont ensuite exécutées automatiquement l’algorithme combinant intelligemment les données standards. Mais elles peuvent également être manipulées selon les préférences des différents experts logistiques."

Analytics Translator, un rôle clé

En phase initiale du nouveau système, une personne a été capitale : Aurélie, l’Analytics Translator de Proximus ADA. Sans elle le projet n’aurait jamais vu le jour. Son rôle ? “Collecter les données, les débroussailler et les comprendre. Elle nous a aidé à parler la même langue que l’IA. Elle faisait le lien entre nous et Proximus ADA”, explique Jean-Christophe Goens. “Grâce à elle, nous avons compris ce qu’il était possible de faire ou non avec les données dont on disposait.” Son rôle a été crucial en phase initiale du projet.

Bernard Löwenthal, Devices Team Manager chez Proximus

Des chiffres parlants

“Les gains du projet concernent trois éléments : la diminution des surplus de stock, la diminution des défauts de stock et une charge de travail optimisée”, souligne Bernard Löwenthal. Ainsi, en évitant les ruptures de stock et en diminuant les surplus, l'impact financier a été significatif : plusieurs millions d’euros d’économies annuelles.

“C’est facilement explicable : une rupture de stock coûte en moyenne 150 euros de manque à gagner par vente ratée, tandis que l'overstock représente une perte de valeur." En supprimant ces problèmes, Proximus a donc fait des économies. “Grâce à cela, nous avons obtenu une progression de 2% du chiffre d’affaires ‘devices’ dans les shops en 2023."

Une solution évolutive

Compte tenu du succès de la solution, Proximus veut voir plus loin. “À l’avenir, nous envisageons ainsi de réduire notre empreinte environnementale en optimisant le remplissage des boîtes à envoyer et leur fréquence”, poursuit Jean-Christophe Goens. Quant à la collaboration entamée avec Proximus ADA, elle est loin de s’arrêter. Elle permettra notamment d'améliorer et de développer davantage les algorithmes pour une gestion des stocks encore plus efficace.