Comment Liantis comble le ‘skill gap’ IT : buy, build AND borrow

Publié le 06/11/2023 dans Paroles de clients

“Buy, Build, or Borrow?” : un dilemme bien connu des recruteurs de talents IT. Pour Nicolas Van Kerschaver, directeur de la digitalisation du groupe de services RH Liantis, l’un n’exclut pas les autres : “La bonne attitude est essentielle, presque tout le reste peut s’apprendre.”

Comment Liantis comble le ‘skill gap’ IT : buy, build AND borrow

À quoi ressemble le volet IT de Liantis ?

Nicolas: “Liantis est plutôt atypique en la matière. D’ailleurs, je n’ai pas la fonction de CIO, mais celle de directeur de la digitalisation. Nous combinons l’aspect IT plus technique à la gestion de produits digitaux, au profit de nos clients. Nous disposons à cet égard de notre propre société de logiciels, qui compte environ 200 collaborateurs. Les solutions qu’elle nous permet de proposer constituent un facteur distinctif important pour notre prestation de services.”

“Nous employons nos collaborateurs dans toutes les activités où ils peuvent apporter une plus-value ; en d’autres termes, nous nous chargeons nous-mêmes des tâches pour lesquelles il est important de connaître Liantis sur le bout des doigts, et préférons confier les éléments IT hors de nos activités clés à des fournisseurs spécialisés comme Proximus NXT. Ces partenaires permettent bien souvent de réaliser des économies d’échelle en effectuant mieux certaines tâches, ou pour un moindre coût. Pour certaines initiatives, nous combinons également les connaissances de notre propre personnel et celles de spécialistes externes, pour un rapport collaborateurs internes/consultants externes de 60/40.”

La formation n’est pas la responsabilité du seul employeur. Si on opte pour le secteur technologique, on doit vouloir et être disposé à affûter ses connaissances.

Nicolas Van Kerschaver, directeur de la digitalisation chez Liantis

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Comment Liantis mène-t-il la ‘guerre des talents’ ?

“Nous trouvons les bons profils relativement vite et facilement. En moyenne, et en fonction du poste à pourvoir, nos offres d’emploi restent ouvertes quatre semaines. Le cadre stimulant que nous proposons y contribue certainement. Bien entendu, l’aspect financier joue également un rôle, mais il ne faut pas sous-estimer l’importance de projets techniques et ambitieux pour les informaticiens. Les collaborateurs talentueux trouvent leur bonheur chez nous.

Je considère une organisation IT comme un contre-la-montre par équipes. Pour les collaborateurs les plus talentueux, l’objectif principal n’est pas de franchir la ligne d’arrivée en premier. Leur souci est que même le cinquième coureur franchisse la ligne. Lorsque cela fonctionne, on parvient à créer une dynamique enrichissante.”

Il faut également faire en sorte que les numéros six et sept arrivent eux aussi à suivre. Quel ‘skill gap’ Liantis a-t-il à combler ?

“Un ‘skill gap’ peut se manifester à deux niveaux. Les jeunes diplômés ne manquent généralement pas de connaissances sur les technologies actuelles. De plus, ils se glissent dans le sillage de leurs collègues plus chevronnés. Il se peut cependant qu’ils ne disposent pas encore des ‘soft skills’ requis. Les collaborateurs ayant plus d’ancienneté exploitent leur expérience et leurs affinités avec la culture de l’entreprise mais, du fait de l’évolution rapide et de la temporalité des technologies, une mise à jour de leurs connaissances peut être nécessaire.”

Quels outils utilise Liantis à cet égard ?

"Nous identifions les compétences et points d’amélioration de chaque collaborateur et travaillons sur cette base. Les managers sont formés à l’accompagnement des personnes dans la croissance et les changements. Nous offrons un accès à des plateformes d’apprentissage. Attention cependant, la formation n’est pas la responsabilité du seul employeur. Si on opte pour le secteur technologique, on doit vouloir et être disposé à affûter ses connaissances. Dans un environnement qui évolue aussi rapidement, il est crucial d’apprendre. Liantis aborde les projets comme des trajectoires : il faut des personnes pour introduire les technologies, mais aussi pour les entretenir. Ceci exige différents profils.”

En 2020 déjà, une enquête mondiale de McKinsey révélait que le ‘skill gap’ était le plus prononcé en matière de données. Comment percevez-vous cela aujourd’hui, alors que la société se digitalise toujours davantage ? Et comment anticipez-vous ce phénomène avec vos collaborateurs actuels ?

“Les profils axés sur les données sont rares, alors que la demande en matière d’analyse de données augmente continuellement. Nous ne pouvons donc pas uniquement nous concentrer sur les scientifiques de données qualifiés. Nous cherchons en interne si, par exemple, un programmeur a les connaissances pour et la volonté de passer à des activités plus analytiques. Nous n’appliquons donc pas le principe ‘Buy, Build or Borrow’, mais une combinaison de ces trois aspects. Pour moi, l’attitude est ce qu’il y a de plus important ; beaucoup d’autres compétences peuvent s’acquérir.”

Quels ‘hard skills’ essentiels sont tout aussi difficiles à trouver ?

"La sécurité est elle aussi une priorité. Pourvoir un poste vacant dans ce domaine peut prendre jusqu’à six mois. Les connaissances de base en matière de cybersécurité doivent passer au niveau supérieur dans les programmes d’études belges. Des profils de sécurité plus spécialisés sont également nécessaires. Le cloud est désormais incontournable, et requiert lui aussi certaines compétences. Les formations autour de l’infrastructure vont quant à elles perdre de leur importance, le modèle ‘as-a-service’ continuant de gagner du terrain. Enfin, nous sommes surtout à la recherche de développeurs et d’analystes.”

C’est une chose d’attirer les compétences requises ; les garder est une autre affaire. Comment Liantis s’y prend-il ?

“Comme je l’ai déjà dit, les défis entretiennent la concentration et la motivation. Nous laissons les collaborateurs prendre le leadership. Nous appliquons une méthode de travail agile, avec du feedback et une communication ouverte. C’est une chose à laquelle les nouveaux membres de l’équipe doivent parfois se faire, mais une fois habitués, ils ne veulent plus travailler autrement. C’est entre autres pour cette raison que les collaborateurs qui quittent Liantis finissent par revenir au bout de quelque temps. Notre culture d’entreprise plaît réellement. Elle implique que nos meilleurs talents jouent un rôle de ‘levier’ pour le reste de l’entreprise."

“Ces dernières années, nous avons déployé de nombreux efforts pour faire connaître Liantis comme une entreprise IT intéressante. Nous ne sommes évidemment pas perçus comme une entreprise technologique à proprement parler, mais nous nous occupons d’IT à relativement grande échelle.”

Liantis prend également sa charte très au sérieux…

“Notre charte décrit la culture d’entreprise que nous créons pour amener notre entreprise au niveau supérieur. Elle aborde entre autres l’amélioration continue, la prise de responsabilités, le partage des connaissances, la proactivité, la communication ouverte et la collaboration. Si cela peut sembler un peu emphatique, ces principes sont largement portés par l’entreprise, et sont toujours respectés pendant nos réunions.”

Nicolas Van Kerschaver a d’ores et déjà endossé plusieurs rôles au sein de Liantis. Depuis plus de deux ans, il est directeur de la digitalisation, et a été nominé l’an dernier pour le titre du CIO de l’année.

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