L’histoire de la marque de chaussures en ligne Sjosuur

Publié le 15/09/2020 dans Start Like A Pro

« Notre business modèle s’exprime mieux en ligne qu’en magasin » Sjosuur est la start-up de Laurence Verhaert, à la fois consultante marketing et créatrice de chaussures. Elle a ouvert son magasin de chaussures en ligne en plein lockdown. Elle y propose les chaussures qu’elle a elle-même créées. Elle y offre, en outre, la possibilité aux stylistes et artisans européens de présenter leurs créations. « Notre business modèle est entièrement basé sur un concept online. »

L’histoire de la marque de chaussures en ligne Sjosuur

La genèse de l’histoire

Selon ses propres termes, Laurence Verhaert est une accro de la chaussure. « J’ai toujours été intéressée par le design. Raison pour laquelle j’ai étudié le stylisme avec une spécialisation chaussure au sein de la SASK (l’académie communale des beaux-arts) à Sint-Niklaas » explique-t-elle. C’est là qu’est née l’idée de Sjosuur, un magasin de chaussures en ligne, où, souligne Laurence, la créativité et la reconnaissance de l’artisanat local sont centrales.

« On ne réfléchit que rarement à qui a conçu et fabriqué des chaussures que l’on s’apprête à acheter. On peut difficilement déterminer son origine » poursuit-elle. « Avec Sjosuur, je veux rapprocher la personne qui porte les chaussures, son créateur et les artisans les ayant fabriquées. Raison pour laquelle je fais équipe avec des stylistes prometteurs même si moins connus. » Son groupe-cible est constitué de personnes qui aiment les chaussures, mais qui optent aussi pour la durabilité et s’intéressent aux aspects locaux et artisanaux.

Pourquoi une boutique en ligne ?

L’approche adoptée par Sjosuur est différente de ce que l’on peut trouver en magasin, essentiellement des productions de masse issues de Chine. « Nous concevons et produisons localement autant que possible. Cela garantit une qualité supérieure, mais aussi – c’est inévitable – un produit plus cher. Nous brisons aussi le cycle des saisons. Cela signifie que, en tant que détaillant, vous n’avez plus à tenir compte des réductions saisonnières. De toute façon, nos productions sont limitées en quantité. Chaque modèle est produit dans un nombre contenu de paires. »

Laurence Verhaert a vite compris que son approche ‘slow fashion’ pourrait faire ses preuves en ligne. « Vous avez souvent besoin de plus de fonds lorsque vous ouvrez un magasin où vous devez exposer l’ensemble de votre collection. Il faut y tenir compte des saisons. De plus, les magasins préfèrent proposer des marques connues. Une boutique en ligne vous donne la possibilité de construire votre réputation. »

Instagram pour s’immerger dans son groupe-cible

En tant que consultante en marketing, Laurence Verhaert appréhende efficacement le marketing (en ligne). « Le plus important est que nous parlions de notre histoire, de l’histoire de notre marque » insiste-t-elle. Son site Internet et sa boutique en ligne sont au cœur de cette histoire. C’est en effet le point de départ de ses propres créations et de celles d’autres créateurs.

En termes de médias sociaux, elle a opté pour Instagram, Facebook, Pinterest et YouTube. «Instagram vous donne la possibilité de voir comment un groupe-cible réagit face à votre marque. C’est très visuel et donc particulièrement adapté au monde de la chaussure», souligne Laurence Verhaert.

L’importance des médias sociaux

Facebook présente l’immense avantage de la portée. « Beaucoup de gens vont sur Facebook. Le problème est alors d’y retrouver son propre groupe-cible. » YouTube est également adapté pour présenter de (nouveaux) modèles de chaussures en profitant de l’impact de la vidéo. Mais il permet aussi de raconter des histoires ayant pour thème l’artisanat local. « Les médias sociaux contribuent grandement à mieux faire connaître votre histoire à votre groupe-cible. Ils sont également un atout indéniable en termes d’image de marque et de ventes en ligne.

Pour commercialiser sa marque, elle a opté pour une combinaison d’earned media (reprenant, par exemple ses followers sur Instagram) et de paid media(publicités payantes). Cela signifie qu’elle achète aussi des annonces ciblées, par exemple sur Google.

Qu’est-ce que cela implique de plus ?

Une boutique en ligne demande aussi de gérer des aspects pratiques comme la logistique et les paiements. « J’ai sous-traité nombre de ces points à des collaborateurs, surtout pour les parties pratiques. Je veux me concentrer sur la création et la stratégie. J’ai externalisé mon entrepôt, même si j’ai un certain nombre de paires de chaussures à la maison. » La logistique et le paiement se déroulent via des acteurs classiques. « Ce sont des domaines facilement externalisés. » Mollie, par exemple, est son outil de paiement alors que les livraisons se font en collaboration avec Bpost, Postnl, DPD, DHL et GLS.

Les débuts furent assez faciles pour Laurence Verhaert. Elle possédait en effet une connaissance accrue dans le commerce électronique et le marketing en ligne de par les projets similaires gérés pour d’autres clients. Pour les entrepreneurs débutants, moins familiers avec ce système, il existe des packages mis sur les marchés par des acteurs comme Proximus. Cette dernière propose une offre dédiée aux starters comportant entre autre une aide professionnelle pour la création de leur site web et webshop.

Que réserve l’avenir ?

Que réserve l’avenir à Sjosuur ? « Nous allons essayer autant que possible de tester des choses et voir ce qui fonctionne. Je souhaite que la marque se développe de manière organique, parallèlement à mes activités de consultante en marketing » insiste-t-elle. Une position financièrement gérable parce qu’elle travaille avec de petits stocks. « Mais si vous avez des frais, il faut vendre suffisamment pour compenser ces frais. Comptez sur trois ans pour atteindre le seuil de rentabilité d’une boutique en ligne. C’est une activité amusante qui me tient en haleine. »

L’ambition est bien présente. L’objectif est de faire de Sjosuur une aventure européenne, avec des clients européens. « Si nous voulons vraiment nous développer, il faut viser le marché européen. Cela répond aussi à mon approche de collaboration avec des stylistes italiens et espagnols. Le marché belge est visiblement trop petit pour un projet comme Sjosuur. Il faut viser l’Europe » conclut-elle.

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